En ce mois d’octobre « rose » j’aimerai parler de quelque chose d’important pour moi.
Chaque année je tourne autour mais je n’y arrive pas. Cette année je suis prête a en parler.
En septembre 2014 on m’a diagnostiqué un cancer du sein.
J’avais 42 ans, je venais de quitter un compagnon de longue date, je voyais s’ouvrir devant moi une nouvelle vie a reconstruire.
Pleine de lingeries a créer….
Brusquement
j’ai du adapter ma vie au rythme d’un nouveau battement qui n’était
plus le mien. D’un coup ce n’était plus moi qui décidais, mais la
médecine.
Hôpital, examens, docteur, hôpital,
chimiothérapie, docteur, soins, hôpital, nausées, dormir,
chimiothérapie, hôpital, chirurgien, chimiothérapie, nausées, fatigue,
chimiothérapie, hôpital, examens, docteur, ne pas réfléchir, rayons,
hôpital, docteur « vous êtes guérie », rentrer chez moi, fatigue, et
maintenant je fais quoi, et toujours fatigue….
Chez moi en état de choc, comprendre que oui je peux reprendre là ou j’ai arrêté ma vie il y a 2 ans. Reprendre la peur au ventre, et si ça recommence, et si c’est pas vraiment fini, et si… et si…. et si….
Ça fait maintenant 3 ans que c’est fini. Apparemment ça à l’air d’être fini pour de vrai, c’est pour cela que je réussis enfin à en parler.
Je voudrai donc utiliser cette fin de mois d’octobre pour faire moi aussi mon mois d’octobre rose à ma façon…
PS. je précise que après de très lourd traitement, je m’en suis sortie complètement indemne et sans ablation du sein. Tout cela car j’ai été diagnostiqué suffisamment tôt. Donc oui le dépistage n’évite pas le cancer mais le dépistage peut réellement changer la donne….